5 idées reçues sur la manière de prendre soin de bébé
Les idées toutes faites sur les bébés sont à foison. Grands-parents, copines, voisins… Chacun y va de son petit avis, et il n’est pas toujours simple de s’y retrouver en tant que parent. Dans cet article, on démêle le vrai du faux, et on vous donne des informations fiables pour vous guider dans votre parentalité. Car oui, ils ont beau être bienveillants, certains conseils peuvent être incorrects, inadaptés et même dangereux pour votre bébé. C’est parti !
Première idée reçue : Le bébé doit faire ses nuits avant ses 3 mois
Faux ! Si beaucoup de bébés commencent à « faire leurs nuits » (c’est-à-dire à dormir 6 à 8 heures d’affilée), c’est loin d’être le cas de tous. Alors que certains dorment comme des petits loirs dès la sortie de maternité, d’autres se réveillent plusieurs fois par nuit jusqu’à l’âge de 12 mois (voire plus tard). C’est normal ! Chaque enfant a un rythme différent et les capacités de sommeil peuvent varier d’un bébé à l’autre. Celles-ci dépendent souvent du poids de l’enfant, du mode d’alimentation et de l’état de santé global. Le bébé peut aussi être dérangé par des poussées dentaires, des maladies, ou encore des pics de croissance pendant lesquels l'acquisition de nouvelles compétences vient perturber le sommeil.
Notre conseil : Il n’existe pas de baguette magique pour faire dormir le bébé toute la nuit. Vous pouvez en revanche mettre en place des conditions pour favoriser un sommeil de meilleure qualité : un rituel du coucher pour détendre le bébé avant la nuit, un rythme stable de la journée pour réguler son horloge biologique, etc. Et si les nuits douces se font attendre, n’hésitez pas à chercher de l’aide auprès d’un spécialiste qualifié (pédiatre, coach sommeil…).
Deuxième idée reçue très répandue sur les bébés : Il faut laisser pleurer un bébé pour qu'il apprenne à s'endormir seul
Cette méthode, connue également sous le nom de "méthode de l’extinction » (ou « cry it out » en anglais), consiste à laisser le bébé seul, sans répondre aux pleurs, jusqu’à ce qu’il apprenne à dormir seul. Si les résultats étaient plutôt probants par le passé (la plupart des enfants parvenaient en effet à faire leurs nuits en 3-4 jours), les récentes recherches ont démontré que les pleurs intenses et prolongés augmentaient la fréquence cardiaque, la pression sanguine, et le niveau de cortisol (hormone du stress) dans le cerveau de l’enfant, menant à toute sorte de difficultés (notamment en journée) : agitation, pleurs fréquents, angoisse de séparation. Le manque de réponse de la part des parents diminue également le sentiment de sécurité intérieur chez le bébé, ce qui peut être nocif pour son développement émotionnel à long terme.
Notre conseil : Pour apprendre au bébé à mieux dormir, privilégiez des méthodes douces et respectueuses de l’âge et des besoins de votre enfant. Lors des réveils, soyez patients et continuez à apporter au bébé présence et réconfort pour le rassurer et l’aider à se rendormir plus rapidement. En cas de réveils trop fréquents, demandez conseil à un professionnel qualifié qui pourra vous proposer des solutions adaptées.
Troisième idée reçue : Trop porter le bébé va le rendre dépendant
On entend souvent dire que porter le bébé trop souvent (dans les bras, en porte-bébé ou en répondant rapidement à ses pleurs), peut le rendre gâté et dépendant des bras. En réalité, le portage a de nombreux bienfaits sur le développement physique et émotionnel du bébé. Le portage en position verticale permet en effet de renforcer les muscles du cou et du dos du bébé, et le contact peau à peau aide à réguler la température corporelle et la fréquence cardiaque de votre petit. Les études montrent également que les bébés qui sont portés souvent grandissent avec un plus grand sentiment de sécurité, pleurent moins et ont moins de risques de souffrir d’anxiété et d’autres troubles émotionnels à l’âge adulte.
Notre conseil : N’ayez pas peur de prendre votre bébé dans vos bras si vous sentez qu’il a besoin de vous. Contrairement aux idées reçues, les bébés qui reçoivent beaucoup de câlins et de réconfort, grandissent plus confiants et se montrent plus autonomes et indépendants plus tard dans la vie.
Quatrième idée reçue : Le bébé pleure uniquement quand il a faim ou qu’il couve quelque chose
Le bébé peut en effet pleurer quand il ressent une faim ou une douleur, mais pas seulement ! Les pleurs servent aussi au bébé à communiquer plein d’autres informations : inconfort physique, mauvaise position, excès de fatigue, trop de bruit ou de stimulations, besoin de sécurité et de réconfort, etc. Contrairement à ce que l’on croit, un bébé ne pleure jamais pour manipuler ses parents. Au contraire, les pleurs ont une fonction vitale : ils aident le bébé à exprimer ses besoins et à susciter une réponse de la part des adultes qui s’occupent de lui.
Notre conseil : N’ayez pas peur des pleurs de votre bébé. Même si votre enfant pleure (beaucoup), cela ne signifie pas que vous êtes un mauvais parent et que votre bébé est malheureux. En prenant le temps de l’observer au quotidien, vous apprendrez à différencier les différents types de pleurs et saurez répondre à ses besoins de manière appropriée.
Cinquième idée reçue : Les bébés ne comprennent pas quand on leur parle
Votre bébé a des capacités surprenantes pour comprendre le langage, même s’il ne parle pas encore. Dès les premières semaines de vie, il est attentif à la voix, aux intonations et aux expressions faciales des gens autour de lui. Il peut réagir aux émotions : sourire lorsqu’on lui sourit, se mettre à pleurer s’il sent quelqu’un fâché. Le bébé arrive à saisir le sens des mots bien avant de savoir parler. Petit à petit, en écoutant son entourage (parents, frères et sœurs, grands-parents, nounou…), il commencera à parler, d’abord avec des gazouillis, puis des syllabes, et enfin de vrais mots. Il comprendra, en grandissant, que les mots ont un sens et qu’ils sont là pour interagir avec les autres.
Notre conseil : Parlez avec votre bébé le plus souvent possible, décrivez ce que vous faites, chantez des comptines, lisez des histoires. En communiquant avec votre bébé, vous l’aiderez non seulement à parler plus vite mais renforcerez aussi votre lien avec lui.
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